Les actions japonaises, une solution de diversification attrayante à condition de maîtriser les risques

Dans quelle mesure un investisseur européen a-t-il intérêt à se positionner sur le marché japonais ?

Le Japon continue aujourd’hui de bénéficier d’une politique économique favorable ayant pour objectif de mettre un terme à vingt ans de déflation. Le gouvernement a pour cela engagé depuis 2012 un ambitieux plan de relance et de réformes, « Abenomics », visant à redynamiser l’économie nationale, notamment en relançant la consommation domestique. De son côté, la Banque du Japon reste la banque centrale la plus interventionniste, alors que ses homologues européenne et américaine sont sur le point d’entamer le cycle de resserrement monétaire. En parallèle, nous observons une tendance visant à améliorer la gouvernance des entreprises (incitation à inclure davantage de membres indépendants dans les conseils d’administration et à rétribuer davantage les actionnaires). À tout cela s’ajoute le fait que le marché japonais affiche une décote par rapport aux autres marchés actions des pays développés, tout en offrant des perspectives d’amélioration de la profitabilité supérieures. Le PER (Price-Earnings Ratio ou ratio Prix/Bénéfices) pour l’exercice en cours ressort à 13,4 fois, contre 13,8 fois pour le marché européen et 16,6 fois pour le marché américain.

Le cadre général est donc favorable pour les actions japonaises, qui constituent une solution attractive de diversification des portefeuilles.

 

Pour autant, ce marché n’est pas totalement exempt de risques…

Le Japon doit effectivement relever un certain nombre de défis.

Tout d’abord, le gouvernement doit faire face à des problèmes structurels, notamment au niveau démographique, sans avoir aujourd’hui une politique claire en matière d’immigration. Le niveau d’endettement du pays demeure toujours parmi les plus élevés au monde, avec un budget qui reste déficitaire.

Par ailleurs, on peut s’interroger sur l’impact du ralentissement de la croissance économique de la Chine, qui est devenue récemment le premier marché d’exportation du Japon devant les Etats-Unis.

 

Dans ce contexte, quelle approche de gestion préconisez-vous ?

Nous considérons qu’il est pertinent d’investir sur le marché japonais via une gestion focalisée sur les risques. C’est d’ailleurs la stratégie suivie par notre fonds Uni-Global – Equities Japan. La construction du portefeuille repose sur une approche combinée de critères quantitatifs et qualitatifs, le but étant d’ajuster les expositions sectorielles ou factorielles si elles nous semblent mal estimées par le modèle quantitatif ou trop risquées. Au final, le portefeuille, qui se veut défensif et protecteur dans les chocs de marché comme en 2008, est diversifié et composé de titres de qualité, ce qui lui permet de présenter un meilleur profil de risque que le marché.

 

Sur quel type de sociétés est-il opportun d’investir?

Dans la mesure où nous estimons que les actions menées par le gouvernement vont continuer à avoir un impact positif sur l’économie domestique, notre portefeuille est surpondéré de 15% par rapport à son indice de référence sur les entreprises qui réalisent la majeure partie de leur activité au Japon. Nous sommes ainsi très exposés aux secteurs de la consommation courante et de la consommation discrétionnaire, avec notamment des positions acheteuses sur le groupe de distribution alimentaire Seven & I et sur les brasseurs Kirin et Asahi. Nous sommes également investis sur les compagnies aériennes, comme Japan Airlines, car elles profitent de la hausse de la fréquentation touristique du pays.

À l’inverse, nous sommes sous-pondérés sur les grands groupes exportateurs très dépendants du cycle économique mondial, comme par exemple les constructeurs automobiles, ainsi que les banques en raison de l’environnement de taux bas au Japon.

Les entreprises domestiques ayant la plupart du temps une taille moins importante que ces grands groupes exportateurs, nous sommes davantage exposés sur les moyennes et les grandes capitalisations boursières au détriment des méga-capitalisations.

 

Disclaimer :

Uni-Global – Equities Japan est un compartiment de la SICAV de droit luxembourgeois Uni-Global SICAV Partie I, conforme OPCVM IV. La distribution de ce compartiment est actuellement autorisée en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Finlande, en France, en Irlande, en Allemagne, au Luxembourg, en Norvège, à Singapour, en Espagne, en Suède, en Suisse, aux Pays-Bas et au Royaume Uni. En Italie, ce compartiment est enregistré uniquement pour une distribution auprès d’investisseurs institutionnels au sens de l’article 100 D. Leg. 58/1998. Ses parts ne peuvent donc pas être offertes ou distribuées dans un pays où cette offre ou distribution serait contraire à la loi. Chaque investisseur doit se procurer la notice d’information et la lire attentivement. Celle-ci contient des informations complémentaires nécessaires pour évaluer l’investissement potentiel et apportent des informations importantes concernant les risques, les commissions et les frais. Sauf mention contraire, les performances indiquées sont brutes de frais, en yen, et non assorties des frais et commissions applicables au moment de la souscription ou du rachat de part.

 

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